22. And if you wanna have fun see you later,

Samedi 21 juin 2008 à 10:15

J'ai peur de ce que la vie ne me réserve pas.


Tout vole en éclat, je tourne au milieu de ses souvenirs heureux et des images dépeintes. Demain est un autre jour, le lendemain tout va toujours mieux et en attendant je tourne et tourne à en perdre l'équilibre, à en perdre la raison. Ma vie divague, je ne sais plus si c'est à force de tourner ou si la réalité l'emporte, mais tout divague, je divague. J'ai des envies de toi de moi, d'errer à nouveau dans ces couloirs, j'ai des envies de toi, trois fois rien, un petit tour et puis tout reste ancré. Je ris trop fort, je pleure moins c'est vrai et mon cœur vacille, fragile. Il a mal, peut-être pas, il est vide ou trop rempli, un trop plein de spleen. Pêle-mêle, les sentiments un peu casse-cou, au fond demain est un jour nouveau. J'ai planqué l'oreiller plein de larmes, rangé les mâles aux trésors, il y a du soleil dans la chambre. J'aime ça, quand les murs deviennent orange, quand les volets deviennent artistes, qu'ils créent chaque jour de nouvelles formes sur le sol. J'aime ça, l'odeur de l'été, le vent qui se mêle aux rideaux roses, les couleurs qui se mélangent. C'est une route sans fin, entre mes folies qui se consument, mes pieds fébriles à force de tanguer. C'est une route sans fin, demain n'y changera rien, je suis malade de tous ces regrets et une chanson en tête, and if you wanna have fun see you later.
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21. Now that I’m coming down,

Lundi 9 juin 2008 à 12:37

Won't you be my solid ground?
Puisqu'il faut écrire, que les mots se cognent à mes doigts, puisque les lendemains semblent dérisoires, et que tout devient futile. Je ne pleurerai plus. J'ai promis au vent, aux inconnus, j'ai crié les promesses véritables et les mensonges amers. J'ai hurlé contre ce temps mesquin, contre ces heures qui me dépassent, contre la vie qui file, que l'on retient une dernière fois. Hier c'était bien, le temps de quelques danses, deux trois sauts, un masque qui pique les yeux, une perruque rose et des regards aguicheurs. Hier c'était bien, entre les souvenirs, les retrouvailles, les cris d'un fan club intenable. J'ai encore le goût de ce savant mélange d'amour et d'amitié, des piliers de Terminale ES2 et de l'amoureux à jamais. J'ai encore le goût du bonheur qu'ils m'apportent, leurs sourires et leurs câlins étouffants. Je sais seulement écrire sur eux, j'entends encore leurs cris, leurs rires et leurs blagues. Bientôt j'aurai écrit 18 pages de ma vie, des chapitres entiers leur sont consacrés. Des lignes remplies de cette vie, de la vraie, de celles qui laissent des sourires qui te mangent le visage. Des lignes que le temps n'efface pas, qui résistent aux caprices du vent, des lignes qu'on écrit qu'une fois, tellement elles sont uniques.
 
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20. And time is on your side,

Dimanche 1er juin 2008 à 11:36

Aimer.
Hésiter.
Effacer.
Il y a des choses que je ne supporte plus. Je m'empêche d'avancer, c'est indéniable. Un perfectionnisme qui détruit tout autour de moi, un pas en avant et tellement plus en arrière. Des talons bien trop grands, des yeux rieurs et une moue boudeuse, à vrai dire, tout cela est trop compliqué pour me cerner. Je ne sais pas, après tout. Je vis dans l'indécision, je n'écris plus vraiment, je murmure, mes mouvements perdent de leur intensité. Je suis prise entre la volonté de réussir et la certitude d'échouer. Contradiction, oui, appelez moi comme ça.
 
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19. So run with what you got,

Mercredi 21 mai 2008 à 15:33

And chase with what you need.
 
Une première minute, puis une deuxième, regarde comme la vie s'enchaîne. Moi je suis là, à tes pieds, à t'attendre, je me languis de tes bras, je pâlis sous ton indifférence. Tes yeux me rendent plus forte, regarde comme je vole, comme tu m'enivres. Toi tu es là, toi tu ne bouges pas, à quoi bon, ta posture s'imprime, je te photographie inconsciemment et je referme mes bras autour de toi. Je serre le vide, j'étreins l'absence, ma tête s'affaisse, on s'est manqué de peu je crois. Tu es posé, tu es tranquille, tu souris au vent, le calme t'entoure. On dirait un tableau, une sculpture, un roman, n'importe quelle forme d'art, tu es un chef d'œuvre à part entière. Tu jouis de ta liberté, tu finis un verre, un deuxième, tu ris. C'est beau, c'est fort, ces cris furieux qui me déchirent, ton ombre qui s'étire. Tu m'habites, je vis de toi, je rêve de nous, j'ai ton souffle dans mon cou, tes lèvres dans mes cheveux. Une seconde, deux secondes, je me retourne, tu n'as toujours pas bougé, tu es là conscient, tu es là serein, tu devines le moindre de mes gestes sans un regard. Le temps ne s'arrête toujours pas. Je fuis, tu sais, je fuis et je continue de crayonner, de sculpter, de peindre. Je fuis et tu te lèves, tu fermes les volets, tes gestes s'intensifient, je devine tes mains qui caressent le mur, je sens ton regard balayer la pièce. Tu crées l'obscurité, tu crées le vide, je suis prisonnière à t'attendre, reviens-moi. Je tourne, je titube, frêle et peureuse, plus rien n'a de sens, je me cogne à ton corps brûlant, tu te glisses sous mes mains, contre mon ventre jusqu'à mes lèvres. Je t'étreins, mon absence, je te serre, mon ailleurs.
 
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18. Help me believe in anything,

Dimanche 11 mai 2008 à 21:34

Cause I want to be someone who believes,


J'ai le cœur qui divague, des pas de danses qui m'emmènent loin. Futiles, subtiles, tragiques et aériennes, on tangue et virevolte sous vos regards les plus graves. J'ai le coeur qui divague, les rires qui éclatent, le bonheur qu'on disperse. Fragile, hésitant, tranquille, le soleil se mêle à nos cheveux, la peau de miel se réchauffe. Flaubert nous retarde, ses mots se cognent à nos sens, ses repentirs nous collent à la peau. On est bien sur la route, à compter le temps qui défile, on se voit déjà grandes stars de cinéma. On fait de nos vies un film, à nous les plus beaux rôles et les plus beaux décors, les plus belles histoires au temps de la décadence. Nos mains se lient à l'infini, nos souffles les rejoignent, l'écrivain nous a eu, sa plume s'en délecte. Les paupières closes, le souffle court, on retient les derniers mots, les derniers instants. Allégresse et ravissement ; mais ma belle on y est, on y goûte, on la savoure. La vie, la vraie.
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