Ces mots qui me transcendent, ces gestes qui m'emportent, là ou tout n'est rien, les choses m'importent peu. Des avant-goûts de saisons qui s'évaporent bien trop vite, et puis. L'instant a été effleuré du bout des doigts, il m'en faut peu, je savoure. Chaque miette, chaque trésor enfoui, je bois jusqu'à la lie. Les mots s'envolent, ils redescendent, trop vite, trop fort, pas assez, j'en veux encore. Déchirer les pages des magasines, s'inventer cette vie rêvée, flâner sur les pavés, les talons à la mains, sentir le sol froid rien qu'un peu. Pester contre la pluie, contre cette frange qui boucle, cacher un sourire au fond d'une rancœur et rire parce qu'au fond, j'aime ça. Cacher le naturel ne me sert plus à rien, j'ai besoin de sincérité, de réel et de concret. Le mensonge ne me convient plus, il est temps enfin. J'affirme, j'ose, je dis, je crie, j'écris. Oh j'ai toujours cette culpabilité ancrée à mon visage, les vestiges de ces luttes, ces rides qui se creusent lorsque la souffrance se fait trop lourde. Il faut un début à tout, voici le mien.
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C'est un plaisir de te lire, c'est léger. Et même temps ça va droit au coeur.