Mon livre de Géographie m'appelle, les épisodes de Skins se succèdent et s'intercalent entre ceux de Grey's Anatomy, One Tree Hill et Docteur House. Je deviens une véritable nolife, et je ne sais plus si ça me déplait. La même musique se répète inlassablement depuis ce matin, j'ai mal à la tête. Depuis 5 longues semaines. Les mots que je balance ne s'envolent plus avec le vent. J'ai ri vendredi pour des bêtises. J'ai ri et la coiffeuse aussi. Plus elle coupait et plus mes yeux s'agrandissaient. Plus elle jouait avec ses ciseaux et plus je me calais au fond de mon siège. On dirait une petite fille, m'a-t-elle dit. Et j'ai souri parce qu'on me le dit souvent. Quand je saute dans les flaques, quand je marche sur les pavés, quand je me cache de l'orage, quand je chante fort, quand je pleure dans ses bras et quand on me demande si je suis en seconde et que je prends mon air boudeur pour répondre non, non en Terminale vous savez ?
J'ai des souvenirs d'été qui me reviennent, des souvenirs de fins d'année. Le soleil dans la cour, nous par terre ou sur les bancs, nous souriants, nous heureux, nous insouciants inconscients, nos projets qui éclatent au grand jour, les rires moqueurs, les yeux rieurs. Les mains qui se scellent, des ne me quitte pas susurrés à l'oreille. On était bien, ou pas. On allait, contre le monde, contre les autres. On allait. Se rappeler, certains moments d'été.
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