"Heart, want, need (...) You can't measure a dream."
Je laisse les larmes s'échapper, se glisser sur mes joues, mourir aux commissures de mes lèvres. Je m'abandonne sous l'eau chaude de la douche, je me vide, je m'effondre. Les yeux fermés, Lennon en fond sonore, je reste immobile dans cette chaleur, sous cette cascade d'eau brûlante. L'eau, les larmes, on ne distingue plus bien, on ne distingue plus rien. J'efface les dernières traces de mascara, j'enlève le maquillage, mon masque. Mon corps, mes sentiments, mis à nus. Je n'ai même plus l'ombre d'une seule pensée, je suis vide, plus rien ne m'habite. Je reste là, debout, fière et orgueilleuse. Je me cache derrière cette arogance, ces faux-semblants. Ce sont mes dernières forces, mes derniers espoirs. L'eau les entraine, je craque. Ils m'ont eue. Je suis à terre, je suis inerte, je ne me relèverai pas, je ne peux plus. Je ne veux plus. On appelle ça la fin, je crois.
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